On commence tous par griffonner, gribouiller, par créer des petits quelques choses.
Parfois, on développe, on va plus loin, on explore. Bref, on se découvre et on assiste inconsciemment à la naissance d'une addiction future : l'écriture. Rien d'exceptionnel, ce sont des étapes d'un processus créatif que beaucoup rencontrent. On patauge, on s'étonne, on efface, on y revient. C'est ainsi et je suis à peu près sûr que les plus grands, comme Jean-Jacques Goldman, Lionel Florence, Renaud, Alain Souchon, Etienne Roda-Gil ou Serge Gainsbourg (pour ne citer que ceux-là), sont passés par ce cheminement. Rien n'est inné, tout est travail.
Perso, comme évoqué plus haut, au tout début, je ne pensais que Cinéma. Je me suis donc aussi mis à décortiquer des films. Puis j'ai poussé ce vice aux chansons. Mon but était de comprendre le processus créatif de tous ces auteurs. Sans le savoir, je créais et ma culture et ma méthode.
La création est un muscle qu'il faut entretenir.
Et pour cela, rien de tel qu'une bonne ouverture d'esprit. S'ouvrir au monde, aux cultures, aux divers arts, et rencontrer des artistes de tous les horizons, de tous les univers, physiquement, par leurs créations ou indirectement par tout autres moyens (médias, réseaux, reportages, etc) sont les bases d'une bonne alimentation cérébrale.
C'est ma discipline, mais pour être totalement honnête, j'ai une petite particularité : ma caboche évaporée me livre en permanence des agencements de mots, des figures de styles à explorer et des images. Beaucoup d'images. Mon cerveau est un véritable mini ciné qui diffuse énormément de bouts de scènes inachevées ! Ne me reste qu'à les transcrire et les consigner en attendant leur éventuelle exploitation. C'est d'ailleurs devenu un automatisme et je conseille fortement ce réflexe d'écrire la moindre idée dans un calepin ou, comme moi, dans une appli de prise de notes, car il n'y a rien de plus frustrant que de sentir une idée s'échapper !